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Best in class: Øystein Røsseland Kvinge


19 Mar 2025
Best in class: Øystein Røsseland Kvinge

Høgskulen på Vestlandet (HVL), en français Université de Sciences Appliquées de Norvège occidentale, a été un des premiers adhérents à Europavox Campus, la collaboration et la compétition musicale paneuropéennes. L’université est une fusion de plusieurs institutions situées à Bergen, Stord, Stord, Førde, Sogndal et Haugesund et a accueilli la finale 2024 d’Europavox Campus dans leur campus sur l’île de Stord.

Pour Øystein Røsseland Kvinge, professeur d’éducation musicale dans l’institution, le timing était juste parfait. « Mon université était déjà impliquée avec Europavox en 2022 », déclare-t-il. « A cette période, plusieurs universités européennes parlaient déjà d’établir une alliance pour une future collaboration. Dans cet élan, l’initiative d’Europavox et de l’université Clermont Auvergne pour créer Europavox Campus nous a donné une première opportunité pour commencer à collaborer au sein du réseau qui est aujourd’hui devenu l’alliance ARTEMIS.

Après leur fusion, l’objectif culturel initial d’HVL était de rassembler les campus ensemble. Maintenant que ce processus a bien avancé, l’accent se porte sur apporter une identité unique à chaque site. Le campus de Bergen a accueilli trois finales régionales dont deux ayant fait l’objet d’un article dans leur journal étudiant, mais c’est la finale européenne de 2024 sur l’île-campus de Stord qui constitue le point culminant.

« L’idée était de remettre en question l’utilisation de la ville de Bergen comme lieu de la semaine d’accueil en s’appuyant sur les qualités uniques qu’une petite communauté comme Stord peut offrir », explique M. Kvinge. « En visitant les chantiers navals géants qui ont servi l’industrie pétrolière pendant 50 ans, puis en marchant sur la montagne dans le parc d’éoliennes de Fitjar, nous avons pu offrir des perspectives sur des questions qui préoccupent les jeunes Européens, telles que la transition écologique.»

« En utilisant le navire vétéran M/S Sunnhordland pour l’hébergement, les repas et les jam sessions, nous avons également pu aider nos invités à découvrir une partie de l’histoire de notre région, en termes de communication et de transport. C’était incroyable de voir à quel point les étudiants semblaient enthousiastes à l’idée de vivre et de se rencontrer à bord du bateau ! De plus, le lieu de la finale internationale, l’Arena, était parfait en termes de taille et d’installations.»

« L’un des moments forts de la semaine a été le barbecue que nous avons organisé dans l’ancienne maison de la communauté, Samhald (qui signifie ensemble en norvégien). Elle a eu lieu la veille de la finale internationale, et tous les groupes étaient impatients de jouer et de présenter leur répertoire. Pour moi, c’était un vrai plaisir d’écouter du punk français, du métal allemand et du black metal roumain dans cette atmosphère de vieil esprit communautaire.»

« Bien que la maison ait accueilli des centaines de mariages, d’anniversaires et de concerts au fil des ans, je ne pense pas que ce type de musique forte y ait jamais été présenté. De plus, pour souligner que Samhald est une maison communautaire, où les membres de la communauté locale font leur part de travail bénévole pour aider à la réalisation de bonnes choses, j’ai demandé à mes parents, à mon frère et à mon neveu de m’aider à organiser le bar et à préparer la salle, et ils l’ont fait ! »

Avec des participants d’origines culturelles très variées, les événements de Campus permettent de s’engager dans des styles différents, ce qui constitue en soi une expérience d’apprentissage pour les musiciens.

« Peut-être en particulier maintenant que la scène internationale a pris des tournures aussi dramatiques, et à un moment où les anciennes alliances semblent être remises en question et mises à l’épreuve. Il est plus important que jamais que nous cherchions à nous comprendre et à collaborer par-delà les frontières. Les arts et la musique représentent peut-être des points de départ particulièrement propices à la collaboration, car ils ouvrent la voie à la créativité, à la co-création et à la réflexion, tout à la fois ? »

« S’inspirer d’autres sources musicales est une caractéristique de la musique depuis longtemps », explique M. Kvinge, « et une qualité forte de la musique. Je donne un cours sur la pédagogie du hip-hop, et nous apprenons que l’une des techniques courantes du hip-hop, l’échantillonnage, peut susciter la curiosité pour d’autres musiques dans le processus de création de rythmes, en recherchant et en écoutant d’autres expressions culturelles afin d’échantillonner un segment, pour se fondre dans l’autre matériel. »

« Outre les questions de droits d’auteur, la connaissance de cette technique de production peut stimuler la curiosité des musiciens et des jeunes apprenants pour des expressions musicales historiques ou culturellement différentes. Fouiller la caisse en cherchant d’autres « musiques » en ligne ou sur vinyle chez les disquaires peut être considéré comme une compétence importante, surtout aujourd’hui où la frontière entre la musique existante, enregistrée, et le matériel créé par l’IA semble s’estomper de jour en jour. »

« J’ai remarqué que les finales servent davantage à ce que les étudiants se rencontrent pendant une semaine entière. En organisant une finale internationale, les gens se rencontrent et passent du temps ensemble à faire des choses intéressantes et amusantes. Le mercredi, nous avons organisé une demi-journée sur notre campus avec des ateliers auxquels tout le monde a pu participer. Des collègues, des étudiants et des amis ont enseigné des chants shanty, des mouvements et de la danse, un atelier de chant, un cercle de tambours et des sessions de co-composition internationale. Nous avons également intégré la finale régionale et la finale internationale dans les programmes et les plans de cours de deux de nos cours de musique. »

« Je souhaite vivement rester en contact avec les autres universités partenaires du projet Europavox Campus, ainsi qu’avec le personnel très professionnel d’Europavox lui-même. J’espère qu’il sera possible d’inscrire ce projet dans l’avenir en l’ancrant dans la nouvelle alliance ARTEMIS qui, en 2025, est devenue une réalité et qui n’en est qu’à ses débuts lorsqu’il s’agit de décider des activités à privilégier dans les différents campus. Je parlerai chaleureusement au nom d’EuropaVox Campus », conclut-il.

De même, les finalistes d’Europavox Campus garderont un souvenir impérissable du temps qu’ils ont passé à explorer la musique dans un coin accueillant de la Norvège.

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